Merci, général, pour cet exposé. La commission de la Défense suivra de près l'évolution de vos travaux et nous répondrons à l'invitation que vous venez de nous lancer – pour peu que le débat sur l'actualisation de la loi de programmation militaire ne tombe pas le même jour !
Je voudrais également que vous adressiez, au nom de l'ensemble des membres de notre commission, notre soutien et nos remerciements aux hommes qui sont aujourd'hui engagés sur les différents théâtres. Nous savons, vous l'avez rappelé, que le rythme qui leur est imposé est très exigeant et a des conséquences sur leur vie de famille et leur entraînement.
Nous avons auditionné hier, le coordonnateur national du renseignement, M. Alain Zabulon, qui nous a précisé que l'opération Sentinelle était appelée à s'inscrire dans la durée, compte tenu des menaces que nous connaissons. J'aimerais donc que vous reveniez sur la question des réserves – nous avons auditionné la semaine dernière les délégués aux réserves de la gendarmerie nationale et du ministère de la Défense. L'armée de terre a été très réactive au déclenchement de l'opération en déployant en trois jours 10 000 hommes sur le terrain, ce qui a surpris nos partenaires britanniques. Peu d'armées, voire aucune, sont capables en Europe de le faire. Les dispositifs législatifs permettant de mobiliser très vite nos réserves sur le territoire national vous semblent-ils aujourd'hui suffisants ? Par ailleurs, et la question est liée, n'a-t-on un problème d'emprises disponibles sur le territoire national, compte tenu des déserts militaires que nous connaissons ?