À enveloppe constante, ce n'est pas possible. Il faut donc faire des choix : nos concitoyens ont le droit d'être protégés et nous avons le devoir de leur assurer cette protection. Mais je suis conscient qu'il faut aussi préserver la confiance qu'ont en nous nos alliés. J'ai d'ailleurs expliqué à mon collègue britannique les difficultés que nous rencontrons et qu'il comprend assez bien car il en connaît des similaires.
Nous allons donc essayer de préserver ce qui doit l'être sur ces exercices d'apprentissage en commun dont les bénéfices portent sur l'amélioration de l'interopérabilité, qualité fondamentale pour opérer au sein d'une coalition et pour pouvoir répondre avec nos alliés aux « menaces de la force » face à un adversaire conventionnel. L'interopérabilité repose d'abord sur la capacité à commander. C'est pourquoi nous préservons prioritairement les exercices qui concernent les structures de commandement.
Mais finalement, les réalités commanderont : si demain, nous devons mobiliser encore davantage d'hommes sur Sentinelle, il faudra de nouveau faire des choix. Je pense que nos alliés auront l'intelligence de comprendre nos priorités.