Je vais déjà répondre à la question la plus sensible, dont je ne souhaite pas qu'elle devienne polémique. Je n'ai pas dit que la présence de soldat de confession musulmane posait un problème. Je constate que de jeunes soldats nous ont posé un certain nombre de questions relatives à l'exercice de leur religion, parfois d'ordre pratique, en lien avec la réalisation de leur mission.
Je veux souligner que ce point ne constitue en aucun cas une difficulté opérationnelle. À cet égard je ne voudrais pas que mes propos soient déformés. Pour la première fois, nous avons utilisé de façon opérationnelle nos aumôniers musulmans. Ils sont allés fournir des réponses à ces jeunes qui posaient des questions à leur commandement de contact. À cette occasion, je me suis rendu compte que la culture religieuse de nos jeunes soldats, y compris ceux de confession musulmane était dans l'ensemble réduite. Ils sont donc confrontés à des questions qu'ils ne s'étaient probablement jamais posées, ou du moins que d'autres leur posent.