Sur les effectifs et, plus précisément, sur Sentinelle, nous avons deux options : soit on déploie des soldats aptes, au sens combattant du terme, à utiliser leur arme afin d'arrêter un futur Amedy Coulibaly ; soit on déploie plus généralement des militaires. Mais, dans ce cas, on n'aura plus des sentinelles mais des plantons, c'est-à-dire des personnes qui, au quotidien, n'auraient pas la même capacité à utiliser leur arme face à des individus déterminés. Il s'agit d'un choix. Celui que je défends est d'avoir un bon dispositif de protection et de défense. Mon chiffre opérationnel de référence est celui de la force opérationnelle terrestre : 66 000 hommes. Pour tenir Sentinelle dans la durée, il me faut 11 000 hommes de plus pour une force opérationnelle à 77 000 hommes. C'est ce qui est retenu dans les travaux prospectifs au niveau du cabinet du ministre de la Défense.