L'hébergement en hôtel coûte en effet très cher. De plus, les personnes concernées sont éparpillées dans des hôtels qui, dans les grandes agglomérations telles que Paris ou Lyon, sont souvent situés à la périphérie, ce qui rend l'accompagnement social très difficile. Passer par des associations qui pratiquent l'intermédiation permet de réaliser une économie certes modeste sur l'hébergement – cela coûte moins cher de louer un appartement que de payer des nuits d'hôtel –, mais cette différence est réinvestie dans l'accompagnement social, ce qui est fondamental. Avec un même montant, on peut donc à la fois héberger les familles et les suivre, l'objectif étant qu'elles ne se retrouvent pas de nouveau sans domicile.
Cependant, il existe une limite, sur laquelle nous avons appelé l'attention dans nos deux rapports : les personnes hébergées en hôtel sont souvent des déboutés du droit d'asile qui ne sont pas régularisables – ce qui les empêche d'avoir accès au logement social –, mais pas non plus expulsables, parce qu'ils ont des enfants français. Cette zone grise crée une situation de blocage.