Dans ma circonscription, j'ai eu à connaître du dossier d'une femme qui était en situation de très grande précarité : elle avait perdu son emploi et on lui avait enlevé la garde de ses enfants. Je l'avais orientée vers une assistante sociale. J'ai rencontré récemment cette dernière et lui ai demandé des nouvelles de cette femme. Elle m'a répondu que les assistantes sociales recevaient les personnes qui venaient les voir, qu'elles les aidaient et leur donnaient des conseils, mais qu'elles n'avaient plus le temps ni les moyens d'assurer un suivi, contrairement à ce qu'elles faisaient autrefois. En outre, alors qu'elles avaient auparavant un rôle assez général, il y a désormais des puéricultrices, des conseillères familiales, etc. Or ces différents intervenants ne se parlent pas. C'est dramatique pour les demandeurs : on a recherché cette femme, elle s'était mise à boire...