J’associe à ma question notre collègue Alain Marsaud. Monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre des affaires étrangères, l’Orient est compliqué, comme le rappelait le général de Gaulle, et nous ne le savons malheureusement que trop, aujourd’hui. Nous assistons même dans cette région à une véritable partie de poker menteur, tant il est vrai que de très nombreux États de la région y jouent parfois un double jeu tout en affichant leur détermination à lutter contre le terrorisme islamique. De nombreux députés siégeant sur tous les bancs – je dis bien sur tous les bancs –, sont en désaccord avec votre analyse du régime de Damas, mais ce n’est pas sur ce point que porte ma question.
Elle porte sur la situation des minorités à Alep, et notamment des chrétiens, qui ont fait l’objet ces derniers jours de bombardements systématiques de la part de l’État islamique et d’Al-Nosra. Monsieur le Premier ministre, vous avez justement déclaré le 24 avril 2015 lors de la commémoration du centenaire du génocide arménien que les chrétiens d’Orient sont « en voie d’être éradiqués », ajoutant que « la France est toujours du côté des victimes » et que « les victimes aujourd’hui ce sont aussi les chrétiens d’Orient ». Les chrétiens d’Alep sont en grand danger et il y a urgence ! L’un de nos collègues a même parlé d’un véritable génocide !