Monsieur le député, vous avez eu raison de rappeler tous les dispositifs que le Gouvernement a mis en place pour lutter contre le chômage des jeunes. Grâce à ces dispositifs, notamment aux 190 000 emplois d’avenir qui ont pu être signés, nous avons ainsi contenu l’évolution du chômage des jeunes. Je dirais même que, depuis le 1er janvier 2013, ce chômage a légèrement reculé.
Mais il y a un fait inquiétant, que vous soulignez : depuis près de deux décennies, les très petites entreprises embauchent de moins en moins d’apprentis. Nous sommes passés d’un pourcentage d’à peu près 70 % à 55 %. Par ailleurs, nous le savons, l’apprentissage est d’autant plus efficace qu’il s’adresse aux jeunes se trouvant au niveau 5 de formation.
Il était nécessaire de réagir. C’est pourquoi le Président de la République a annoncé récemment que, pour relancer l’apprentissage dans les très petites entreprises, qui comptent moins de onze salariés, le coût de l’apprenti – salaires et cotisations – serait pris en charge en totalité par l’État. C’est ainsi qu’à partir du 1er juillet, chaque apprenti qui sera embauché par une petite ou une moyenne entreprise de moins de onze salariés verra, chaque trimestre, le salaire et les charges de l’apprenti remboursés intégralement par l’État. L’opération sera simple. Un apprenti représente environ 370 euros, charges et cotisations comprises. Le chef d’entreprise qui embauchera un apprenti se verra rembourser 1 100 euros chaque trimestre. C’est une mesure qui a été applaudie unanimement, notamment dans le secteur du bâtiment et des entreprises. Nous espérons ainsi montrer, tous ensemble, que l’apprentissage est une voie d’excellence pour nos jeunes.