Oui, mais il m’arrive d’avoir satisfaction, comme l’an dernier.
Je renouvelle ma demande, parce que les 3,8 %, je crains que nous ne les atteignions pas. Je crains que nous restions dans les eaux un peu troubles des 4 %, ce qui serait très mauvais pour la crédibilité financière de notre pays. Il faut prendre la question à bras-le-corps.
Il est vrai que vous avez eu une double habileté. La première était d’obtenir de la Commission européenne ce délai supplémentaire : c’est le troisième. D’autres avant vous avaient déjà obtenus de tels délais, je le reconnais. Nous sommes donc tranquilles jusqu’en 2017, s’agissant du retour aux fameux 3 % de déficit.
Et puis vous avez eu une autre habileté, dont vous dites qu’elle est involontaire, mais j’en doute : vous avez surestimé en fin d’année dernière le déficit prévu pour 2014. Vous l’avez passé à 4,4 %, ce qui vous a permis, en n’obtenant si j’ose dire que 4 %, de présenter ce résultat comme un véritable exploit et d’obtenir d’une certaine manière la paix de la Commission. Bravo l’artiste !
Mais ne vous bercez pas d’illusions avec les propos lénifiants du nouveau commissaire chargé de ces affaires : même si la France atteignait les 3,8 % en 2015, le passage de 4 à 3,8 serait le plus mauvais résultat, la moins bonne performance de tous les pays de la zone euro.