Lorsque le Sénat a débattu de cet article, il s'est préoccupé des questions de financement et de simplification de la politique de protection de l'enfance, tout comme nous lorsque nous avons abordé le problème de l'accompagnement des personnes âgées et envisagé la création d'un Haut conseil de l'âge.
Je ne suis pas certaine que l'on réponde aux objectifs de protection de l'enfance en créant des niveaux d'intervention supplémentaires. Nous disposons déjà de plusieurs conseils, tels que le Défenseur des droits ou le Conseil économique, social et environnemental. Nous ne sommes donc démunis ni en termes de soutien, ni en matière d'orientation. En outre, quel serait le coût de cette structure ?
Les départements manquent déjà de ressources pour faire face à des politiques très coûteuses – l'aide sociale à l'enfance représente 20 % de leurs dépenses d'aide sociale. Dans mon département, la dynamique des dépenses en faveur de l'aide sociale à l'enfance explose alors que les moyens pour y faire face sont en diminution. Nous ferions donc mieux de faire en sorte que le département soit mieux armé financièrement pour mener ces politiques que de créer de telles structures.