Monsieur le secrétaire d’État, ma première question est d’une importance primordiale, non seulement pour La Rochelle et ma circonscription mais plus largement pour un bassin de vie de plus 600 000 habitants, concernés par ce dossier.
Alors que la ligne à grande vitesse Sud-Europe-Atlantique, dite LGV SEA, doit voir circuler son premier TGV début juillet 2017, un certain nombre de collectivités ont décidé de suspendre leur participation au financement de la construction de cette ligne. C’est une action symbolique forte, mais qui se justifie pleinement.
En effet, la contribution de la communauté d’agglomération de La Rochelle au financement de la LGV SEA a été contractualisée en tenant compte d’un gain de temps de seize minutes sur le parcours La Rochelle-Paris et ce, grâce à la construction du raccordement de Fontaine-le-Comte, qui devait éviter au train de passer par Poitiers.
Alors que cette infrastructure a été réalisée, conformément au programme initial, nous avons appris de la bouche même des représentants de SNCF Mobilités que la branche Niort-Surgères-La Rochelle ne serait pas desservie par les TGV dits « bolides », provenant directement de Paris, mais que ces derniers passeraient par Poitiers.
Il n’est pas acceptable que les 600 000 habitants des agglomérations de La Rochelle, de Rochefort et de Niort ne puissent pas bénéficier d’une réduction de leur temps de trajet à l’occasion de la mise en service de la LGV SEA. Nous sommes victimes d’une vision parisianiste qui considère La Rochelle comme une station balnéaire. Que la SNCF nous donne des trains et nous les remplirons ! Nous les remplirons de chefs d’entreprise, de cadres, de congressistes qui veulent pouvoir faire l’aller-retour Paris-La Rochelle dans la journée. En 2017, Nantes sera à moins de deux heures de Paris, Bordeaux à deux heures : il est impératif que La Rochelle soit à moins de deux heures trente de la capitale.
Jean Auroux, médiateur mandaté par la SNCF, que j’ai rencontré ce matin encore avec les autres acteurs politiques locaux, s’est dit prêt à défendre nos intérêts auprès des dirigeants de la SNCF.
Je souhaite, monsieur le secrétaire d’État, que vous puissiez intervenir auprès de la SNCF pour que la mise en service de la LVG SEA soit enfin conforme aux engagements pris.