Rappelons tout d’abord le contexte. Le projet d’une liaison à grande vitesse mettant Bordeaux à deux heures et dix minutes de Paris était un bon projet mais la formule de financement qui a été choisie est singulière : un partenariat public-privé négocié avec l’établissement public qui s’appelait Réseau ferré de France RFF avant l’adoption de la loi ferroviaire, à quoi s’ajoutent des engagements des collectivités locales, amenées à participer au financement en échange d’engagements de desserte quasiment contractuels.
Tout cela aboutit aujourd’hui à un système dont je voudrais que chacun reconnaisse le poids, si ce n’est la singularité. L’établissement public SNCF Mobilités, qui n’était pas à l’origine partie à la négociation, soutient que plus il fait circuler de trains plus il perd de l’argent dans ce grand projet. Nous devons composer avec ce contexte en essayant de respecter les engagements des uns et des autres. C’est ce que je fais. J’ai demandé à Frédéric Saint-Geours de négocier au nom de l’État pour parvenir à une solution de compromis. De son côté, la SNCF a chargé Jean Auroux de faire le même travail pour son compte.
Je dois tenir compte de l’ensemble de ces paramètres, ainsi que des attentes des élus locaux, dont vous-même, monsieur le député. Nous allons devoir trouver une solution d’ici fin juin ou début juillet puisque tout devra être en place le 1er juillet 2017. Nous serons bien obligés de trouver un compromis : je ne veux pas d’une application sans réserve des clauses contractuelles. Les engagements de chacun méritent d’être respectés, et ceux de La Rochelle le seront.