Monsieur le secrétaire d’État, la desserte de la gare de Châtellerault par le TGV est essentielle pour toute la circonscription du Nord Vienne où je suis élue. Elle irrigue le bassin industriel du Châtelleraudais, les nombreuses entreprises implantées en milieu rural, l’établissement thermal et l’unité de production de cosmétiques de La Roche-Posay ou encore le futur Center Parcs dans le Loudunais. Le tissu économique local dépend fortement de cette liaison directe avec Paris ainsi que Bordeaux, désormais métropole de notre grande région. Les acteurs de l’économie locale, et plus largement l’ensemble des citoyens du territoire sont concernés et doivent être parties prenantes des réflexions actuellement menées sur ce projet et ses conséquences.
Comme l’a récemment souligné la Cour des comptes, la grande vitesse ferroviaire est un modèle qui a été porté au-delà de sa pertinence. En effet, ces grands projets aspirent beaucoup d’argent public, souvent, malheureusement, au détriment des infrastructures existantes et de leur entretien. La dégradation des dessertes serait une triple peine pour les habitants et les entreprises des territoires traversés, qui ont été parmi les premiers contributeurs au projet.
Alors que de nombreux citoyens expriment dans les urnes un sentiment d’abandon, particulièrement sensible en milieu rural, n’est-il pas temps de les écouter, de comprendre leurs préoccupations et leurs attentes ?
Monsieur le secrétaire d’État, la disparition de la desserte de Châtellerault par le TGV est l’une des inquiétudes des habitants du Nord Vienne. Pourriez-vous nous garantir que la desserte du Nord Vienne par le TGV ne jouera pas le rôle de variable d’ajustement au profit des grandes villes desservies par le nouveau projet de LGV qui contournera Châtellerault ?