Monsieur le secrétaire d’État, ma question concerne le volet transport de la conférence environnementale annuelle et porte sur un sujet déjà évoqué par notre collègue Eva Sas. L’un des axes forts en faveur d’une amélioration du transport de marchandises consistait en une politique de soutien au report modal de la route vers le rail. Depuis six ans, l’État travaille sur l’un des projets du Grenelle de l’environnement voté à l’époque à l’unanimité, l’autoroute ferroviaire Atlantique. Il s’agit d’un transport combiné rail-route fondé sur le savoir-faire industriel ferroviaire d’un groupe français, Lohr Industries, dont le siège social est en Alsace et qui travaille depuis cinquante ans sur la conception et la réalisation de systèmes de transport.
Le projet concerne plus de 1 000 kilomètres et prévoit de charger des camions dans le Nord de la France à Dourges puis de les convoyer à Tarnos dans le pays basque. Mais la semaine dernière, tout a été arrêté, malgré six ans d’études et de concertation entre vos services, RFF et la SNCF, monsieur le secrétaire d’État, et ce n’est sûrement pas la réforme ferroviaire entrée en vigueur le 1er janvier 2015 qui en est la cause. Cet arrêt serait dû à de graves problèmes : lesquels ?
Tandis que le projet de loi relatif à la transition énergétique revient à l’Assemblée nationale en nouvelle lecture, j’aimerais connaître la stratégie du Gouvernement en matière de report modal. Je rappelle que ce seul service ferroviaire permettrait d’économiser en quatre aller-retour quotidiens un million de tonnes de CO2. Alors même que des fleurons du transport français sont rachetés par des groupes étrangers, comment comptez-vous soutenir l’expertise et la compétitivité de l’industrie ferroviaire française ?