Je vais être très précis dans ma réponse, monsieur Pancher, car votre question est légitime.
Si nous avons lancé cet appel d’offres c’est qu’il était impensable de laisser ces équipements en l’état. Le coût de cet appel d’offres est public. Il s’agit d’un marché à bons de commande dont le montant est compris entre 1,6 et 7 millions d’euros, en fonction du nombre de portiques qui seront démontés.
La recette attendue de la réutilisation des équipements est de l’ordre de 50 millions d’euros, chiffre que je vous livre avec toute la prudence qui s’impose. C’est une opération nécessaire pour la défense du patrimoine de l’État.
Vous le savez, les portiques contiennent des équipements qui pourront être réutilisés ou revendus : balises, radars, caméras avec lecture de plaques, viseurs laser. Les nouveaux usages, en cours de définition, pourraient concerner le repérage des véhicules, le comptage de la circulation et l’identification des véhicules, notamment pour les dispositifs veillant à l’amélioration de la qualité de l’air ou pour la comptabilisation du trafic de transit, la surveillance du trafic et la protection contre la délinquance par les services des douanes, ou encore des services aux usagers de la route. Bien entendu, cette énumération n’est pas exhaustive. L’État sera à l’écoute d’autres propositions d’utilisation, notamment des collectivités locales. Si celles-ci le souhaitent, les portiques situés sur leur voirie seront démontés – l’opération est simple.
Il s’agit de préserver des actifs dont la valeur globale est très supérieure au montant du marché. Étant donné la situation, cela relève d’une démarche logique de protection du patrimoine de l’État.