Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, monsieur le rapporteur, madame la présidente de la commission, mes chers collègues, l’Europe a connu, ces dernières années, une succession de crises particulièrement violentes. En 2008, la crise des subprimes, en provenance des États-Unis, a durablement ébranlé l’équilibre européen. Une intervention massive des États a alors été nécessaire, afin d’éviter, il faut le dire, un effondrement du système financier mondial. Pour atténuer la propagation de la crise financière à l’économie réelle, les États ont mis en place d’importants plans de relance, ce qui eut pour conséquence une augmentation sans précédent de l’endettement public. Les craintes suscitées par les dettes souveraines, en premier lieu celle de l’État grec, ont provoqué une panique sur les marchés financiers, aggravée par la spéculation de certains investisseurs. La crise financière a alors laissé place à la crise des dettes souveraines, et mis en lumière les profondes failles de l’organisation européenne en matière économique et financière.