Intervention de Pierre-Franck Chevet

Réunion du 15 avril 2015 à 13h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Pierre-Franck Chevet, président de l'Autorité de sûreté nucléaire :

Potentiellement oui, car il existe une réelle difficulté. En 2005, nous avons promulgué, à bon escient, une nouvelle réglementation ambitieuse pour les équipements sous pression nucléaires. C'est notamment grâce à cette réglementation que le défaut concernant la cuve de l'EPR a été, à notre demande, détecté. Pour moi, ce n'est pas la réglementation qui est en cause. Au contraire, elle apporte une progression à laquelle il faut s'attendre avec le principe d'amélioration continue de la sûreté. Effectivement, les exploitants et les fabricants ont des difficultés à l'appliquer, notamment parce qu'elle exige beaucoup plus de justifications, visant les procédés industriels mais aussi les pratiques retenues. Dans le cas du Blayais, il existe un défaut de justification sur un certain nombre de points identifiés que l'ASN a demandé de compléter, conformément à la réglementation. Une fois complétées dans le cas du Blayais, ces justifications auront vocation à être appliquées sur les futurs générateurs de vapeur. A priori, le problème devrait progressivement se résorber. Il existe encore un décalage, en termes de niveau de justification, entre ce que nous attendons et ce qu'ils nous ont fourni.

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