Intervention de Pierre-Franck Chevet

Réunion du 15 avril 2015 à 13h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Pierre-Franck Chevet, président de l'Autorité de sûreté nucléaire :

Je vais prendre un exemple : la réglementation exige que le constructeur justifie que les défauts inacceptables de fabrication soient bien détectés par les contrôles non destructifs de fabrication. Il y a plusieurs moyens de répondre à cette question. Vous pouvez dire que les codes habituels interdisent des défauts tels que des fissures, des déformations, etc. et que des méthodes de contrôle détectant tous ces défauts ont été mises en oeuvre. Un niveau plus élevé de justification, qui peut être attendu, c'est que le fabriquant examine tous les procédés utilisés pour identifier les types de défauts qu'ils risquent d'entraîner, puis mette en place les contrôles non destructifs correspondants, en plus de ceux nécessaires pour détecter les défauts codifiés. Pour la même question, vous avez donc plusieurs niveaux de réponse possibles. Nous avons une exigence forte de justification, ce qui me paraît tout à fait légitime. Effectivement, les fabricants ont du mal à se conformer à ce niveau d'exigence. Donc, dans le cas du Blayais, nous avons effectivement bloqué, et nous attendons des justifications complètes. Nous ne sommes pas encore d'accord sur un niveau de finesse de démonstration.

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