Madame la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, ma question porte sur la réforme des collèges – je pense que je ne serai pas le seul, cet après-midi, à vous interroger sur ce sujet.
L’école de la République est malmenée. Pourtant, l’école de la République est le socle même du « vivre ensemble » : elle doit permettre à chaque enfant, quelle que soit son origine sociale, de bénéficier de l’ascenseur social, d’atteindre l’excellence et de former l’élite de notre pays. Ce sont ces valeurs, celles de la République, qui nous réunissent.
Aujourd’hui, vous planifiez le nivellement par le bas, nous le craignons très sincèrement, parce que votre réforme va aggraver les inégalités.
Nous pensons que c’est une erreur, et que cette erreur va porter atteinte aux valeurs mêmes de notre République.
Il est important que chaque enfant puisse, s’il le souhaite et quelle que soit son origine sociale, bénéficier de cours de grec, de latin, ou apprendre l’histoire des Lumières. Celles et ceux qui ont des ressources plus importantes ne verront pas de différence, puisqu’ils pourront avoir accès à tout cela, mais nous sommes inquiets pour le socle républicain, pour le « vivre ensemble ».
Ce n’est pas, malheureusement, le premier échec de la politique que vous menez en matière d’éducation. Si nous regardons le bilan de la réforme des rythmes scolaires, nous pouvons aussi être inquiets de voir nos enfants fatigués