Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 12 mai 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Réforme du collège

Manuel Valls, Premier ministre :

Telle est votre conception et c’est pourquoi votre question est intéressante. Comme l’a dit il y a un instant Mme la ministre, il s’agit en effet d’un débat essentiel pour l’avenir de la nation entre la droite et la gauche, entre ceux qui ont une certaine conception de la République assurant la réussite de tous et ceux qui séparent les élèves d’un côté et de l’autre au nom de je ne sais quelle conception ! Nous voulons la réussite de tous ! Tel est le sens d’une réforme de justice et de progrès qui suppose de l’exigence ! Il ne faut pas s’opposer à la réussite de tous !

Ce gouvernement a le courage de réformer alors que tant de gouvernements, notamment ceux auxquels vous avez appartenu, monsieur Le Maire, n’ont pas réformé et ont en général reculé dès qu’il s’agissait de réformer l’école ! De tout temps d’ailleurs et au moins depuis Jules Ferry, puisque vous avez des lettres, dès que les progressistes ont eu le projet de réformer l’école, ils se sont heurtés aux conservatismes ! Le coeur de la réforme du collège, c’est l’autonomie des collèges dont on vous dira sur tous les bancs que les responsables des collèges, principaux et enseignants, la demandent ! Nous ne reculerons donc pas sur l’autonomie des collèges prévue par la réforme ni sur l’exigence d’apporter une réponse à chaque élève avec pour seul but la réussite. Nous irons au bout de la réforme des collèges, monsieur le ministre. La concertation sur les programmes vient de commencer et durera un mois. Personne ici ne peut nous donner des leçons car nous sommes tout aussi républicains que vous en matière d’histoire de la Nation, d’appartenance à la République, d’enseignement et de transmission des valeurs !

1 commentaire :

Le 13/05/2015 à 09:23, laïc a dit :

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"car nous sommes tout aussi républicains que vous en matière d’histoire de la Nation, d’appartenance à la République, d’enseignement et de transmission des valeurs !"

Dans ce cas, pourquoi rendre l'enseignement du siècle des Lumières, socle de la République et de ses valeurs, optionnel ?

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

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