Monsieur le député, Renault Trucks occupe une place particulière dans la filière automobile française. Filiale d’un grand groupe étranger, elle est l’héritière d’une longue histoire, qui passe par Berliet et Renault véhicules industriels. Les pouvoirs publics, l’État en premier lieu, ont toujours soutenu cette entreprise, notamment au plus fort de la crise entre 2008 et 2009.
Vous l’avez rappelé, le groupe Volvo a annoncé le 28 avril un plan de sauvegarde de l’emploi portant sur 591 suppressions de postes sur son siège de Saint-Priest, proche de Lyon. Compte tenu des créations de postes envisagées, les suppressions nettes seraient de l’ordre de 512 postes.
Hier, à Lyon, le Premier ministre a été clair : cette décision unilatérale du groupe est inacceptable. Des clarifications et des explications doivent être apportées. Volvo, qui a souffert durant la crise économique, voit aujourd’hui ses ventes, notamment celles de Renault Trucks, se redresser, ce qui suscite des interrogations légitimes sur l’ampleur de la restructuration.
En tant que ministre du travail, j’invite solennellement le groupe à entamer très rapidement de vraies négociations – c’est-à-dire loyales et transparentes – avec les organisations syndicales.