Monsieur le ministre du travail, je reviendrai brièvement sur la question de l’égalité professionnelle et je tiens à y associer mes collègues du groupe UMP, notamment Mmes Marie-Jo Zimmermann et Valérie Boyer.
Faut-il vous rappeler que l’égalité professionnelle est avant tout une question et un argument en matière de compétitivité économique et de croissance, avant d’être aussi un élément de justice sociale ?
La question posée hier par votre projet de loi a indigné toute une partie des associations féministes et de notre représentation nationale. Vous venez d’apporter certaines garanties et certaines précisions à propos de ce qui est considéré comme une maladresse, mais peut-être plus encore comme un recul par rapport à la politique d’égalité que nous avons tous contribué à construire dans cet Hémicycle et qui fait honneur à la France.
Monsieur le ministre, au moment où tant de femmes connaissent des discriminations en France et, dans le monde, voient leurs droits et leurs libertés contestés, attaqués et parfois bafoués, je vous demande instamment de faire de l’égalité professionnelle le moteur de la reprise économique, l’avant-garde de nos politiques d’emploi et de nos politiques sociales. C’est, répétons-le, l’exemple que nous avons toujours donné dans le monde. C’est ce que vous demandent aujourd’hui les femmes de France et c’est, plus généralement, ce que nous souhaitons pour notre économie.