Au nom des députés du groupe UMP, je remercie les personnes qui viennent de s'exprimer et je salue les 40 000 apiculteurs qui entretiennent 1,3 million de ruches dans notre pays. Comme cela a été dit, notamment par Mme Gaillard, c'est bien la France qui, par l'intermédiaire de son Gouvernement et de son Parlement, a été la première, au sein des grandes démocraties européennes, à relever le défi de la mortalité des abeilles et, plus largement, des apoïdes sauvages, à la demande du monde apicole et de la société civile.
En 2008, j'ai remis à Michel Barnier et Nathalie Kosciusko-Morizet un rapport qui a débouché sur le premier plan quinquennal de développement visant à limiter la mortalité des abeilles et des apoïdes sauvages, sur la création de l'Institut technique et scientifique de l'apiculture et de la pollinisation (ITSAP), sur la mise en place d'un réseau de surveillance renforcée, implanté dans six départements pilotes avant son extension sur toute la France, sur une étude plus approfondie des médicaments pour améliorer le suivi sanitaire du cheptel, sur la création du laboratoire de Sophia Antipolis de l'ANSES, devenu depuis pilote européen, sur la mise en place d'un comité apicole destiné à organiser la filière et à améliorer le dialogue entre les pouvoirs publics, la société civile et le monde agricole, premier partenaire de l'apiculture, et enfin sur la reconnaissance –condition nécessaire mais non suffisante – de la nécessité pour l'Europe d'engager des moyens financiers.
Nous nous félicitons que le Gouvernement ait lancé en 2013 un nouveau plan quinquennal comprenant seize mesures s'inscrivant dans la continuité des mesures déjà prises – ce qui montre que, fort heureusement, l'alternance démocratique ne remet pas en cause les travaux de fond sur la filière apicole.
Le feuilleton des néonicotinoïdes n'a que trop duré. Lors de l'examen du projet de loi relatif à la biodiversité, les députés ont voté l'amendement de Delphine Batho et de Gérard Bapt interdisant les produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes – en dépit de l'avis défavorable du Gouvernement.
Au-delà de l'interdiction des néonicotinoïdes, nous devons réfléchir aux alternatives pouvant être proposées aux agriculteurs pour lutter contre les maladies des végétaux.
Enfin, sur la question du frelon asiatique, je trouve incompréhensible que cet insecte ne se trouve pas classé dans la catégorie des espèces nuisibles.