Monsieur le président, je vous remercie pour cette belle table ronde, tout en regrettant l'absence de certains opérateurs, notamment les pouvoirs publics en charge des autorisations de mise sur le marché. Ils auraient pu nous expliquer quelle est leur position et comment ils en sont arrivés à autoriser la mise sur le marché d'un certain nombre de produits. Je regrette aussi l'absence des sociétés chimiques qui travaillent dans un cadre légal dans chacun des États de l'Union européenne. Il est impératif de ne pas réduire notre débat de ce matin à une simple question de lobbying de grosses entreprises auprès des pouvoirs publics. Ce serait faire injure à tous les gouvernements qui se sont succédé depuis une vingtaine d'années et qui ne partagent pas forcément la même philosophie en la matière.
Comme pour tout produit chimique, l'utilisation des néonicotinoïdes pose le problème du rapport entre les avantages et les risques, et pose aussi la question des substituts possibles. Tout à l'heure a été évoquée la flavescence dorée, dont on sait qu'il n'existe qu'un seul produit pour la combattre. Si l'on ne trouve pas de substitut, comment utiliser au mieux les néonicotinoïdes ? En ne les utilisant qu'à dose très faible, et sur des périodes où les nuisances sont les plus limitées pour les abeilles ou les autres espèces ?