Intervention de Antoine Herth

Réunion du 5 mai 2015 à 17h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

J'ai traversé en voiture ces derniers jours une large partie de la France, où j'ai vu dans les prés des troupeaux de bovins, élevés pour leur lait ou pour leur viande, ou des élevages de moutons. En parlant aux éleveurs, j'ai entendu leurs préoccupations sur la mise aux normes des bâtiments d'élevage, sur la directive nitrate, sur la situation des abattoirs, sur leur filière de commercialisation ou sur le bien-être animal. La fédération nationale ovine a tenu quant à elle son dernier congrès en Alsace. J'y ai appris que, grâce à la vente d'agneau, la filière enregistre un certain succès, ce qu'elle met au compte de l'emploi des signes officiels de qualité.

Mais il en va de l'élevage comme de la production végétale. Souvenons-nous du sort réservé aux producteurs d'oléoprotéagineux après l'introduction des tourteaux de soja consécutive au GATT. Leur recul a ruiné pour vingt ans la diversité des assolements en Europe.

Je me réjouis d'entendre que l'agriculture est au coeur de vos préoccupations. Mais, monsieur le ministre, il serait sans doute bon de réfléchir à des éléments de langage qui permettent aux agriculteurs, et aux citoyens en général, de suivre le processus des décisions qui les concernent. Pour ma part, je voudrais avoir la certitude que le modèle agricole européen, et en particulier le modèle agricole français, sera préservé dans ces négociations.

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