Intervention de Michèle Bonneton

Réunion du 5 mai 2015 à 17h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Bonneton :

À propos des bénéfices à escompter d'un accord, nous ne disposons d'aucune étude d'impact crédible. Que comptez-vous faire pour améliorer cette situation ?

Quant au mécanisme d'arbitrage entre États et investisseurs, les avancées actuelles ne nous satisfont absolument pas. Vers quoi devons-nous vous orienter pour que notre État de droit et notre démocratie soient protégés et pour que l'État conserve sa liberté de légiférer à l'abri de l'influence des grands groupes ? Je redoute des dispositions qui remettent en cause le droit des États et des collectivités à imposer des critères de localité pour privilégier les circuits courts, en matière d'alimentation ou d'énergie.

Les négociations sur l'accord transatlantique de libre-échange n'incluent pas la fixation d'un objectif quantifié en matière climatique. Les activités de fret représenteraient pourtant 10 % de l'émission des gaz à effet de serre au niveau mondial. Comment le Gouvernement entend-il faciliter le commerce mondial tout en tenant des objectifs ambitieux en matière climatique ?

Même si le Gouvernement promeut l'export et soutient les petites et moyennes entreprises (PME) à l'international, ce sont surtout les grandes entreprises qui sont à l'oeuvre pendant les négociations commerciales. Comment peuvent-elles aboutir à un résultat qui préserve le revenu des artisans, des petits agriculteurs ou des PME ? Les agriculteurs s'inquiètent plus particulièrement de la reconnaissance des indications géographiques et des appellations d'origine contrôlée. La commissaire Malmström nous a indiqué que l'accord avec le Canada en retient quarante-deux, et qu'elle espère arriver au même résultat dans la négociation du TTIP, mais nous en comptons non moins de six cents en France.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion