L'accroissement considérable des besoins de transport aérien s'est traduit par le volume des commandes signées à l'occasion du salon du Bourget, leur valeur passant de 90 millions de dollars en 2011 à 135 millions de dollars en 2013. Cela conduit à l'accélération d'une production dont les clients souhaitent qu'elle réponde également à des impératifs de qualité environnementale, qu'elle consomme moins d'énergie et qu'elle prenne en compte la préparation de l'« après-pétrole». Le groupe GDR sait que répondre à ces exigences suppose des capitaux gigantesques, dans un schéma où les retours sur investissement sont très longs. Le poids des activités financières est tel que l'on peut craindre qu'elles ne servent à la spéculation plutôt qu'à l'industrie. Dans ce cadre, on est amené à s'interroger sur le lien entre le groupe Airbus et la puissance publique alors que l'État n'a plus les mêmes moyens d'interventions qu'autrefois. L'État intervient-il dans la définition de la stratégie du groupe et notamment dans celles de ses décisions qui concernent l'emploi ? La question ne peut manquer de se poser quand des suppressions d'emplois ont été annoncées sur certains sites alors que les syndicats estiment très importants les besoins de recrutements.
À la demande de certains grands groupes, un texte va nous être soumis qui vise à allonger le délai de règlement des fournisseurs, que la loi de modernisation de l'économie avait limité. Le groupe Airbus éprouve-t-il des difficultés à régler ses sous-traitants dans les délais légaux ? Il va sans dire qu'ils pâtiraient de l'allongement de ces délais.