La filière aéronautique repose sur la solidarité, qui s'exerce par le biais du Gifas et du comité stratégique de filière ; nous ne serions rien sans nos sous-traitants et ils ne seraient rien sans nous. Ce préalable étant posé, les relations entre donneurs d'ordre et fournisseurs, faites de droits et d'obligations, peuvent connaître des tensions. Mais si les échanges ne se font pas toujours dans la joie et la bonne humeur, la bonne volonté et la conscience de la nécessité de réussir ensemble sont toujours présentes.
Trois principes prévalent aussi bien dans le groupe Airbus qu'au niveau du Gifas. Le premier est que l'arbitrage doit être rapide ; aussi, en cas de conflit, le médiateur de filière siège au conseil du Gifas pour régler les problèmes en donnant aux présidents réunis un état de situation. Le deuxième est que des règles professionnelles doivent être définies et appliquées ; ainsi n'avons-nous pas attendu la loi de modernisation de l'économie pour imposer une discipline de filière pour les délais de paiement. À ce propos, je ne prétendrais pas que le groupe Airbus soit satisfait de devoir régler ses sous-traitants dans des délais courts alors que le délai de règlement de ses factures par l'État, qui ne s'applique pas les règles qu'il édicte, est infiniment long ; mais c'est ainsi.