C'est bien ainsi que nous procédons.
J'en viens à la politique de la ville, monsieur le ministre délégué. Nous avons lancé au début de la législature une mission d'information classique, de six mois, sur les zones franches urbaines (ZFU). Elle est présidée par M. Michel Sordi et le rapporteur en est M. Henri Jibrayel, qui nous fera tout à l'heure un point d'étape sur ses travaux.
Permettez-moi de rappeler quelques chiffres. Plus de huit millions de nos concitoyens habitent des quartiers relevant de la politique de la ville. Ils subissent au quotidien des inégalités persistantes, que les politiques conduites depuis dix ans n'ont pas vraiment permis de réduire. Il existe 751 zones urbaines sensibles (ZUS), rassemblant au total 4,7 millions d'habitants, auxquelles s'ajoutent 467 contrats urbains de cohésion sociale (CUCS), 100 zones franches urbaines (ZFU), et 416 zones de redynamisation urbaine (ZRU). C'est donc un territoire assez vaste qui est couvert par cette politique. Le Gouvernement a ouvert en outre un certain nombre de chantiers depuis le début de la législature. Il a mis en place les zones de sécurité prioritaires (ZSP), ainsi que les emplois d'avenir, qui concernent directement les jeunes issus de ces secteurs ; les créations de postes dans l'Éducation nationale ont bénéficié assez largement à ces territoires ; la péréquation, enfin, tend à rééquilibrer le rapport entre les territoires les plus riches et ces secteurs qui comptent souvent parmi les plus pauvres.
Vous avez bien sûr une feuille de route, qui vous a conduit à lancer une vaste concertation. Où en êtes-vous dans la mise en oeuvre de l'une, et quels premiers enseignements tirez-vous de l'autre ?