Cet argument aurait été recevable en 1998 ; il ne l'est plus, car l'implication publique dans le groupe a changé de nature. Dans notre industrie, un État a des droits parce qu'il est la puissance publique. L'État allemand s'est opposé à la fusion d'EADS et de BAE Systems alors qu'il ne détenait pas une seule action du groupe. De même, le gouvernement britannique a un droit de regard sur Rolls-Royce et BAE Systems, alors que le Royaume Uni n'en est pas actionnaire. Il ne s'agit pas de pouvoir actionnarial mais de souveraineté nationale.