Vous avez lancé une grande concertation sur l'avenir de la politique de la ville. Un bilan à mi-parcours en a été dressé il y a quelques jours. Une question émerge régulièrement de la réflexion : vaut-il mieux contractualiser avec l'intercommunalité ou avec la commune ? Les maires redoutent bien sûr d'être dépossédés de cet aspect important de leur politique. Quelle est votre position, et quelles sont les pistes explorées ? Il semble que l'on parle plutôt de l'intercommunalité.
D'autre part, quelle serait la durée du nouveau contrat envisagé ? Quelles sont les pistes de réflexion, sachant que le rapport de la Cour des comptes et celui que j'avais rédigé avec François Goulard sous la précédente législature ont relevé l'absence d'objectifs au moment de la contractualisation et d'évaluation après la mise en oeuvre ? Allez-vous enfin proposer la fixation d'objectifs chiffrés, dont la réalisation puisse être contrôlée ?
Pouvez-vous nous en dire plus sur les « emplois francs » ? Quand les premières expérimentations seront-elles lancées ?
Les premiers contrats pour les emplois d'avenir viennent d'être signés. Comment ferez-vous en sorte que ces emplois soient réservés en priorité aux habitants de ces territoires, ainsi que vous vous y êtes engagé ? Comment le contrôle sera-t-il effectué ?
En matière de renouvellement urbain, vous avez obtenu que les financements soient assurés pour les deux prochaines années. En effet, contrairement à ce qui a pu être dit, ce n'était pas acquis à votre arrivée. Action Logement versera 800 millions d'euros, avez-vous déclaré, l'État complétant en fonction des besoins et des « pics de financement » de l'ANRU. Mais vous estimez qu'il est indispensable d'ouvrir une nouvelle phase d'opérations de renouvellement urbain. Pouvez-vous nous donner un calendrier précis, ou faudra t-il attendre pour le connaître la clôture de la réflexion sur la politique de la ville ?
La situation économique et sociale dans ces territoires reste extrêmement difficile. Comment concevez-vous l'action que doit mener le Gouvernement pour l'améliorer ? Si le renouvellement urbain est une réussite, l'ANRU a trop négligé cet aspect du problème : il fait bon vivre dans un quartier rénové, mais un chômeur y reste un chômeur ! Comment la nouvelle phase d'opérations de renouvellement urbain pourrait-elle prendre en compte ces difficultés sociales ?