J'attends les preuves de ce que vous avancez, monsieur le président…
En ces temps de contraintes budgétaires, il faut certes concentrer l'effort sur des territoires prioritaires mais, pour les déterminer, vous prévoyez, monsieur le ministre délégué, de recourir à un « carroyage » géographique. Dans l'Antiquité, le symbole de la perfection était plutôt le cercle. Je redoute donc une vision quelque peu impériale…
Plus sérieusement, aux priorités que l'on a mentionnées, il convient d'ajouter les transports, tant la relation entre la périphérie et le centre des villes est essentielle, notamment en région parisienne. N'oublions pas non plus les enjeux socioculturels : c'est à l'école maternelle et primaire que se décide à 80 % l'intégration des futurs adultes. Je rappellerai aussi qu'un rapport d'information « transpartisan » a été établi, par nos collègues Pupponi et Goulard, sur l'évaluation des aides aux quartiers défavorisés.
D'autre part, si j'approuve le choix du périmètre intercommunal, on a toutes chances d'aboutir à des résultats en tuyaux d'orgues, en raison du nombre de ministères concernés. Qui fera la synthèse ? Pour poser la question plus précisément, votre ministère en a-t-il les moyens ?
Vous avez en partie levé nos interrogations en ce qui concerne les opérateurs des contrats de ville, mais qui instruira et financera ces contrats ? La réponse est sans doute loin d'être univoque, hélas. Quant au financement que vous avez obtenu – ce que je salue –, couvrira-t-il ce qu'il est convenu d'appeler la deuxième bosse de l'ANRU ?