Le Monde a publié cet après-midi un article sur l'organisation de la DCRI et de ses contacts. Pouvez-vous nous en dire plus ? Nous sentons bien que l'agrégation de deux services différents par cette direction centrale pose un problème de compétences et de coordination.
Sur la sécurité informatique, on sait que tel pays asiatique peut être cité tout comme les États-Unis ou les fabricants de matériels et de technologies. Notre outil informatique européen ou national s'est affaibli du fait qu'un certain nombre de pièces sensibles soit systématiquement importé. Je sais que la direction générale de l'armement (DGA) réfléchit à une stratégie liée aux technologies critiques. Ne pensez-vous pas que Livre blanc devrait mener une réflexion plus exhaustive en ce domaine ? Je demande depuis longtemps au ministère de la défense de nous présenter cette liste de technologies critiques. Nous n'ignorons pas que des problèmes de réapprovisionnement se posent, qu'il existe des zones à risques. Ne faut-il pas prendre le taureau par les cornes ? Au-delà de la commande de la DGA, nous devrions réfléchir avec nos partenaires européens de l'Europe de la défense à un certain nombre d'éléments sur lesquels il faudrait réacquérir la compétence. Les États-Unis ont mis en place un fonds spécifique en la matière.
Un mot enfin sur les grands salons internationaux. Il vient de s'en tenir un en Allemagne où de nombreuses entreprises européennes étaient représentées. Elles ont toutes été approchées par une délégation d'un pays asiatique qui leur a expliqué que, si elles venaient fabriquer chez elle, elles diviseraient par deux leurs coûts. Ce type de manifestations fait-il l'objet de l'attention des services de renseignements ?