Je n'ai évoqué que la menace balistique, mais cette politique s'exerce dans différentes directions. Cela étant, il est plus facile de voir un missile que de détecter un virus.
Sur l'exportation des matériels de guerre, je ne suis pas certain que nous en parlerons dans le Livre blanc, l'ambition du président étant que nous fassions un livre plus court qu'en 2008. En tout cas, personne ne recommande de baisser la garde en termes de contrôle des exportations d'armement. C'est l'intérêt de l'État et c'est aussi celui des industriels, qui ont besoin d'un cadre stable et rigoureux.
S'agissant de Vigipirate, nous sommes en train de réviser le plan, du fait de son usure. Nous sommes en alerte rouge depuis 2005. La vigilance a donc tendance à baisser. Nous nous efforçons en conséquence de trouver de nouvelles idées. Le travail est en cours et devrait aboutir au printemps. Il s'agit de donner un petit coup de jeune à cet instrument, et non pas de le casser car il est fort utile en dépit de ses insuffisances.
Sur la résilience, le sujet est au confluent de nombreuses questions en matière de sécurité nationale. C'est la capacité du pays à faire face aux coups durs, à se relever. Cela implique toute une série de politiques pour l'État, pour les collectivités territoriales. Le débat que nous avons eu en la matière au sein de la commission a montré qu'il y avait du scepticisme de la part de certains élus sur notre capacité, au niveau local, à répondre à cette volonté de résilience. Il faut donc continuer à travailler sur ce point très important.