Monsieur Saubot, j'ai le sentiment que vous opposez formalisme et confiance. Or, dans les grandes entreprises comme dans les petites, un cadre de discussion et de négociation peut être efficace sans forcément nuire à la confiance. Si, dans certaines entreprises, on peut facilement pousser la porte du patron, certains sujets délicats, comme la rémunération, la formation, la sécurité ou la santé, ne peuvent pas être abordés de manière informelle. On sait bien que, dans les petites entreprises surtout, le patron a « le nez dans le guidon » et n'a pas toujours le temps de penser à ces questions.
Mme Roy craint que l'élargissement des missions des commissions régionales paritaires à la médiation ou la conciliation n'oblige l'employeur à transmettre des documents. J'entends bien qu'on ne peut pas, lorsqu'on gère une entreprise, avoir une stratégie totalement transparente, mais la confiance se nourrit à la fois du dialogue et de la transparence.