Intervention de Daniel Fasquelle

Réunion du 12 mai 2015 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

« Salut à tous. Je m'appelle Elon Musk. Je suis le fondateur de SpaceX. Dans cinq ans, vous êtes morts. » Cette phrase, prononcée en 2006, avait frappé tout le monde. Arianespace n'est pas morte, mais SpaceX a complètement bouleversé le paysage, et d'autres concurrents pourraient surgir tout aussi rapidement à l'avenir. Ariane 6 constituera-t-elle une réponse suffisante ? Elle ne sera mise au point qu'en 2020, et nos concurrents auront peut-être encore plus progressé que nous à cette date. Je crains que nous n'ayons en permanence une guerre de retard ! En attendant 2020, il faut repenser Ariane 5 et son modèle économique. Mais cela suffira-t-il pour faire face à cette concurrence nouvelle ? Les inquiétudes sont réelles. Que pouvez-vous nous dire pour nous rassurer ?

Nous pourrions espérer une solidarité plus forte entre Européens. Ainsi, l'organisme allemand de météorologie a choisi SpaceX plutôt qu'Arianespace. Quel message adresser aux entreprises européennes pour qu'elles privilégient Arianespace ? Pouvez-vous préciser la nature des engagements pris par les gouvernements européens ? Au-delà de ces engagements, pourrait-on obtenir une solidarité accrue ? Le patriotisme économique existe en Allemagne et aux États-Unis, mais pas suffisamment à l'échelle européenne.

Vous avez indiqué que l'effectif d'Arianespace était celui d'une PME. Arianespace ne court-elle pas un danger en restant seule ? Certains fleurons de l'industrie française se sont fait racheter, notamment le pôle énergie d'Alstom, qui sera absorbé en totalité par General Electric. Des incertitudes demeurent quant au projet de vente des participations du CNES à Airbus Safran Launchers. Ce rachat se fera-t-il ou non ? Est-ce la solution ? Qu'allez-vous faire pour réduire votre fragilité et le risque d'être racheté ?

Lorsque l'on fait une recherche concernant Airbus sur internet, on obtient des réponses en anglais, ce qui est un peu dommage. Quid de la place du français ?

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