Le 2 décembre dernier, les ministres chargés de l'espace des vingt États membres de l'ESA se sont réunis à Luxembourg afin d'adopter la feuille de route visant à contrer la concurrence d'autres acteurs tels que SpaceX. Il a notamment été annoncé que, d'ici au premier tir d'Ariane 6 en 2020, les coûts seraient mieux maîtrisés et les prix atteindraient le niveau de ceux qui sont proposés par SpaceX. Or les technologies des lanceurs Ariane 5 et 6 sont bien plus complexes que celles qui sont utilisées par SpaceX. En outre, SpaceX a regroupé l'ensemble de sa production, alors que la filière industrielle européenne demeure disséminée sur plusieurs sites. Ces deux caractéristiques désavantagent les Européens. À propos de la réalisation d'Ariane 6, vous avez déclaré qu'il faudrait « accroître la cadence, réorganiser la filière et utiliser de nouvelles méthodes de design et de production ». Pourriez-vous nous en dire plus à cet égard ? Les salariés ont-ils été consultés sur ce projet ?