Je remercie M. Jean-Paul Huchon d'avoir bien voulu venir nous parler d'un sujet essentiel pour tous les Franciliens mais aussi pour l'ensemble du pays. Pour ma part, monsieur Carvalho, je prends la ligne A du RER, où les rames sont ralenties par des arrêts continuels « pour régulation du trafic », formule obscure qu'il conviendrait d'expliquer aux voyageurs.
Il était temps de prendre à bras-le-corps la question des grandes infrastructures de transport. La région Île-de-France a déjà réussi à inverser la proportion entre son budget pour les routes et son budget pour les transports en commun, puisque l'on est passé d'un rapport de 70 à 30 % à un rapport de 30 à 70 %. Cette évolution menée par le président Huchon et les élus régionaux s'est accompagnée de la prise de conscience qu'il était nécessaire de changer de braquet. En effet, pendant une trentaine d'années, rien n'avait été fait en matière de grandes infrastructures de transport hormis la ligne 14, qui s'apparente à un chantier de prestige.