Intervention de Marc Papinutti

Réunion du 13 mai 2015 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Marc Papinutti, directeur général de VNF :

J'en viens au tourisme et aux haltes fluviales.

Nous avons élaboré des projets, des schémas directeurs. Aujourd'hui, nous réorganisons nos agents dans ce que l'on appelle des unités territoriales d'itinéraire.

S'agissant des conventions d'occupation temporaire (COT), je suis conscient que les collectivités qui sont nos partenaires attendent plus de VNF. Il y a deux étapes. Que peut-on faire concrètement pour une nouvelle COT ? Comment s'intègre-t-on dans un projet de tourisme ? Notre force, dans le fluvial, c'est d'avoir des itinéraires parallèles, avec des chemins de halage où l'on peut se promener. Il y a plusieurs types de clients : il y a les locaux et ceux qui traversent la France sur nos véloroutes…Il faut avoir en tête qu'un cyclotouriste dépense localement entre 60 et 70 euros par jour, contre 35 à 40 euros pour un touriste fluvial. C'est ce sujet que nous devons retravailler avec vous. J'ai rencontré Jacques Maillot, chargé de mission pour les croisières maritimes et fluviales : nous avons du mal à convaincre tout le monde qu'il y a un intérêt collectif à cette forme de tourisme.

Aujourd'hui, je crains que nous ne soyons en train de nous refermer et c'est pour cela que je réorganise le réseau par itinéraire avec des services plus spécialisés. En Île-de-France, notamment, la Direction territoriale Bassin de la Seine va avoir des services plus spécialisés pour débattre de projets avec vous. J'ai réussi à obtenir que l'on simplifie des documents qui permettent de montrer ce que cela peut apporter.

Nous avons un patrimoine formidable qui, avec le temps, s'est dégradé. Nous sommes, de toute façon, contraints à une remise en état qui tienne compte de l'environnement et de la sécurité sur les berges. Il faut donc trouver une solution pour qu'une partie significative de l'investissement soit prise en charge par des institutions classiques, comme VNF, l'État ou les collectivités régionales, et que la valeur ajoutée locale soit bien répartie entre nous. Je suis confiant sur notre capacité à retrouver cet équilibre.

J'en viens à la question de Patrice Carvalho sur l'ancien canal et l'utilité de son maintien. D'abord, l'ancien canal va servir à la construction du nouveau. Nous n'avons pas totalement déterminé la suite avec les collectivités territoriales. Il faut réfléchir à la façon d'organiser le chantier. Une partie de celui-ci, dans le sud, sera commune à l'Oise. Puis, il y a l'acheminement des matériaux. À ce jour, nous n'avons pas tout à fait clarifié cette étape. Je ne doute pas que, pour des raisons environnementales, plusieurs de nos canaux jouent un rôle dans la nappe phréatique qui en est proche. Il faudra vérifier que l'eau que nous enlevons n'aura pas d'effets désastreux sur la nappe phréatique ou sur l'environnement.

Aujourd'hui, aucune décision n'est prise. Il y aura une concertation dans les années à venir, mais ce qui est paradoxal, c'est que la période du chantier à venir sera plutôt une période d'intensification des trafics et de renforcement de la qualité des ouvrages.

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