Monsieur le Premier ministre, avez-vous lu la lettre que votre prédécesseur a adressée à votre ministre de l’éducation nationale ?
En voici quelques extraits – je cite Jean-Marc Ayrault : « Madame la ministre, […] je tenais […] à vous faire part de mon inquiétude quant aux conséquences de certaines mesures annoncées sur l’enseignement de la langue allemande.
« Les classes bi-langues, nées du plan de relance de l’allemand en France et du français en Allemagne, ont permis à l’allemand de rester la troisième langue vivante enseignée en France. Et la promotion de cet apprentissage, en lui accordant une position privilégiée, est au coeur de la coopération franco-allemande. […] Nous cherchons aujourd’hui à renforcer nos liens avec l’Allemagne : cela passe par une meilleure connaissance de son histoire, de sa culture et de sa langue. Ces mesures prévues par la réforme du collège ne me semblent pas favoriser ce rapprochement, qui doit s’incarner dans des projets communs, particulièrement en direction de la jeunesse. »
Ouverts au monde, de gauche comme de droite, les intellectuels, les politiques et aujourd’hui massivement les enseignants s’élèvent contre votre réforme du collège. À aucun moment, ils n’ont été entendus par votre Gouvernement.
Plus grave, tous sont décrédibilisés, voire méprisés, et sont nommés par vous les « pseudo-intellectuels ».
Devant une telle contestation, le groupe UMP demande la tenue d’un débat devant notre Parlement.