Concrètement, cette situation appelle des réponses au niveau européen sur deux bases.
La première est la responsabilité : les pays d’entrée doivent faire face à leurs obligations d’interception et d’identification des migrants, d’analyse des motifs de leur venue en Europe, et de reconduite effective – même si ce n’est pas facile – vers leur pays d’origine de ceux qui ne relèvent pas de l’asile.
La deuxième base est la solidarité. Tous les pays de l’Union européenne doivent être mobilisés et solidaires. Je l’ai dit samedi dernier à Menton, en compagnie du ministre de l’intérieur, cinq pays – la France, l’Italie, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède – gèrent les trois quarts des demandes d’asile en Europe. Dès lors, il faut une répartition réfléchie, équitable, sur l’ensemble des demandeurs d’asile, mais qui tienne compte de ces chiffres.
Monsieur le député, la France respecte ses engagements en matière d’accueil des réfugiés – ce travail est mené notamment avec le HCR, et nous continuerons à le faire. Je vous rappelle que la France a accueilli 5 000 réfugiés syriens et 4 500 réfugiés irakiens depuis 2012.
En outre, la France agit de manière globale. Elle agit en Afrique, pour répondre au défi sécuritaire – Bernard Cazeneuve rappelait son déplacement récent au Cameroun et au Niger –, notamment face au terrorisme, dont les populations locales sont les premières victimes.