Nous, nous croyons fermement que l’objectif de réduction à 50 % de la part du nucléaire dans le mix électrique en 2025 doit être inscrit dans la loi. Plutôt que d’accepter la dépendance à l’atome, nous préférons anticiper un chemin de rééquilibrage de notre parc de production, un chemin respectueux des équilibres énergétiques, économiques et sociaux. Nous pensons également que les objectifs de diminution de la consommation finale et de la consommation d’énergie d’origine fossile doivent être ambitieux, au même titre que ceux du développement des ENR, les énergies renouvelables. Ce faisant, nous ne mettrons pas en péril la croissance économique ; bien au contraire, nous la renforcerons.
Nous sommes convaincus que la réduction des émissions de gaz à effet de serre ne doit pas constituer le seul horizon de la politique énergétique. La sécurité d’approvisionnement, la lutte contre la précarité énergétique et le développement des territoires sont également au coeur de notre démarche. C’est pourquoi la commission spéciale a souhaité revenir au texte de l’article 1er qu’elle avait adopté initialement en première lecture, considérant que le Sénat l’avait vidé de sa substance.
Les divergences de vue qui nous opposent sur le titre Ier sont d’autant plus regrettables que j’ai pu constater, dans le titre V dont j’ai également la charge, que de nombreux points font l’objet d’un consensus très fort.