Oui, il faut donc opérer une transition énergétique. Nous devons diversifier les sources d’énergie, mais pour cela, il faut y voir clair. Côté financements, c’est le brouillard complet : on nous parle de 10 milliards d’euros débloqués par l’État, mais on ne sait rien du coût que supporteront finalement les familles et les collectivités. On avance en tâtonnant.
Par ailleurs, pour rénover nos bâtiments conformément aux exigences de la transition énergétique, il faut investir. Or qui investit aujourd’hui ? Personne, ou en tout cas plus grand monde – les entreprises du bâtiment le savent bien. D’un côté, les particuliers à qui l’on impose des normes n’ont plus le pouvoir d’achat pour investir ; de l’autre, les collectivités territoriales subissent la baisse des dotations de l’État et voient donc leurs capacités d’investissement considérablement diminuées.
Madame la ministre, ce projet de loi est mal ficelé, si vous me permettez cette expression. Il est décalé par rapport à la conjoncture actuelle.