Intervention de Emmanuel Macron

Séance en hémicycle du 20 mai 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Plan d'investissement pour l'europe

Emmanuel Macron, ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique :

Madame la députée, le plan dit Juncker est effectivement en cours de discussion et sera probablement finalisé fin juin. Un vote a eu lieu au Parlement européen à la fin du mois d’avril, qui a permis d’en dessiner les contours. Il s’agit de 21 milliards d’euros d’argent public, provenant à la fois de la Banque européenne d’investissement – BEI –et du budget pluriannuel communautaire, qui sont remobilisés pour déclencher, par effet de levier, de l’investissement public et privé à hauteur de 315 milliards d’euros. C’est insuffisant au regard des besoins d’investissement public et privé européens, mais c’est déjà un pas important, et il faut commencer vite.

La France a poussé, avec d’autres États membres, pour que, dès à présent et sans attendre la finalisation de l’architecture juridique de cet accord, nous puissions déclencher ces crédits. Aussi la BEI a-t-elle mis en place un guichet intermédiaire pour faire l’avance. C’est sur la base de ce guichet intermédiaire que la BEI est en train d’examiner une dizaine de projets.

Deux projets français ont déjà été signés sur cette dizaine de projets : celui que vous évoquiez il y a un instant, qui consiste à abonder des financements délivrés par la Banque publique d’investissement à hauteur d’un peu plus de 400 millions d’euros par un effet de levier de deux, celui que vous évoquiez, et un projet signé hier, qui permettra de financer la rénovation thermique de 40 000 logements.

C’est la preuve que le plan Juncker avance, et c’est une nécessité. Il avance sur la base de l’effet de levier, qui est sa philosophie. On mobilise de l’argent public communautaire pour déclencher à la fois des garanties, et donc du prêt bancaire, et de l’investissement privé.

C’est une réalité, elle doit se mettre en oeuvre. Cela se fait dans le cadre défini avec les instances communautaires et la BEI, et nous continuerons à nous mobiliser pour aller chercher de grands projets concernant nos priorités que sont la transition énergétique, le numérique, les infrastructures. Nous le ferons avec nos partenaires – nous avons des projets franco-allemands, franco-italiens, franco-espagnols – et un guichet unique est mis en place, avec une organisation française.

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