Intervention de Philippe Nauche

Réunion du 13 mai 2015 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Nauche :

Le rapport de la Cour des comptes, il y a quelques années, livrait une analyse conforme à l'esprit de la technocratie hospitalière publique. Si les informations correspondaient probablement à la réalité, les observations suivaient la logique de tarification à l'activité – celle du ministère de la Santé –, et non une logique de défense nationale. Or un hôpital militaire doit avant tout rester au service des forces armées.

Comment donner une cohérence aux quatre hôpitaux hors plateforme ? Ces établissements doivent-ils devenir de petites structures chargées des particularités militaires, rattachées à un CHU ou à un CHR qui assurent l'essentiel des techniques ? Ou bien voulez-vous garder des établissements capables d'accueillir des patients vingt-quatre heures sur vingt-quatre et continuant à exercer des spécialités classiques ? Ainsi, la chirurgie orthopédique pratiquée dans les hôpitaux militaires inclut des techniques particulières liées aux blessures de guerre, mais également des traitements standards pratiqués en cas d'accident de la route ou de chute. Jusqu'où peut aller la mutualisation ? Peut-on mutualiser des blocs opératoires, la stérilisation, les services de réanimation ou l'imagerie ? Quoi qu'il en soit, c'est dans le dialogue local et les partenariats interpersonnels que doivent s'enraciner ces évolutions, car la DGOS et la DGS portent souvent une vision très parisienne qui n'est pas forcément en phase avec le vécu du terrain.

Pour les spécialités qui ne sont généralement pas projetées, entretenez-vous la polyvalence des praticiens qui leur permette de se rendre sur un théâtre d'opérations ou de remplacer des confrères qui y vont ?

Le monde civil s'interroge beaucoup sur la délégation de fonctions aux professionnels paramédicaux. Sur les théâtres d'opérations, on semble leur confier certains actes qui théoriquement, d'après la nomenclature, devraient être réservés aux médecins. Où en êtes-vous dans ce domaine ?

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