La pratique du zonage fait question ; de fait, il existe plus de territoires pauvres que de populations pauvres. Les personnes vivant dans ces zones pauvres souhaitent en sortir. Ainsi, la violence dans ces quartiers n'est pas statistiquement plus élevée qu'ailleurs mais le sentiment des habitants est contraire, ce qui reflète l'insécurité sociale que connaissent les résidents. Un habitant sur deux est immigré et 28 % descendent d'immigrés, les intéressés se considèrent victimes de discrimination. Le dézonage serait de nature à atténuer ces disparités. Il faut faire évoluer les outils statistiques et les mesures proposées par M. François Lamy ne sont pas mauvaises, à condition qu'elles trouvent leurs financements. Il faut développer l'animation culturelle et sportive ainsi que l'aide à l'enfance et relancer la politique rurale à travers une logique similaire de contrats de territoire définissant des objectifs concrets à atteindre. Il est également nécessaire d'intégrer la prise en compte des habitants des quartiers et, en particulier, leur propre évaluation sur leur lieu de vie. Je terminerai en renouvelant mon interpellation sur la question du zonage, en particulier dans le cadre des contrats d'avenir que nous venons d'adopter et dont la mise en oeuvre risque de se heurter à la persistance de cette approche privilégiant le zonage.