Madame la présidente, votre observatoire a remis le 16 novembre dernier au ministre chargé de la politique de la ville son rapport pour l'année 2012, basé sur l'observation de 751 zones urbaines sensibles. Pauvreté, chômage, discriminations, santé, sécurité, éducation : comme vous le soulignez, les motifs d'inquiétude de nos concitoyens ne manquent pas ! Vous pointez à juste titre l'appauvrissement et la dégradation de nombreuses villes de banlieue, où 36 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Le taux de chômage y est en augmentation et touche en particulier plus de 40 % des jeunes, mais également de plus en plus de seniors. Pour la première fois depuis cinq ans, le taux de chômage des femmes y est par ailleurs plus élevé que celui des hommes et lorsqu'elles travaillent, elles sont touchées par la précarité et le temps partiel. Ne pensez-vous pas que les mesures décidées par l'actuel Gouvernement concernant la fiscalité des heures supplémentaires et des emplois à domicile risquent de pénaliser encore davantage les femmes résidant en ZUS, qui sont souvent employées par des particuliers ?