C'est possible.
Pour ce qui est de l'analyse des algorithmes, non moins de quatre cents d'entre eux ont été déposés auprès de nous en vertu de la loi de séparation bancaire. Il s'agit d'un travail techniquement difficile, comme le secrétaire général de l'AMF pourrait en témoigner encore mieux que moi, puisque c'est lui qui diligente les enquêtes. Nous menons des investigations poussées portant notamment sur le temps de latence des algorithmes, souvent de quelques microsecondes seulement, et sur la possibilité d'un bourrage du carnet d'ordres susceptible d'orienter les cours. Nous avons embauché des ingénieurs financiers pour mener à bien ces analyses. Le Parlement a donné un signal en obligeant les opérateurs à déclarer leurs algorithmes, en garantissant ainsi à l'AMF un accès à ces données. Il faut encore faire des investigations plus poussées sur des opérations données.