Madame la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, nous allons voter aujourd’hui un texte fondateur en ce qu’il engage et détermine l’avenir de nos concitoyens menacés par le dérèglement climatique. La température monte, les ouragans se multiplient, l’air devient irrespirable. S’il y a encore quelqu’un pour douter de l’urgence, son cas relève de la non-assistance à personne en danger !
Co-construite avec la société civile dans le cadre d’une commission du Conseil national de la transition écologique, cette loi est aboutie : débattue ici en première lecture, enrichie au Sénat, elle a fait encore l’objet de nombreux amendements en seconde lecture. Elle fixe des objectifs ambitieux comme celui de ramener de 75 à 50% la part d’électricité d’origine nucléaire par le développement des énergies renouvelables. Elle met en perspective un nouveau modèle de développement avec la reconnaissance de l’économie circulaire. Elle conjugue le social et l’écologie avec le développement de l’isolation thermique à moindre coût, grâce au chèque énergie. Elle met fin au gaspillage alimentaire en interdisant aux grandes surfaces de détruire les invendus. Elle ouvre aussi une nouvelle ère pour les déplacements, en posant les bases d’une révolution en faveur des véhicules à faible émission de gaz à effet de serre, des transports en commun et du covoiturage.
Ces objectifs, ce combat nécessaire pour la survie de l’humanité sont l’affaire de tous. Nous l’avons bien compris sur ces bancs quand, dans l’opposition, nous avions voté la loi Grenelle I, première étape de la prise de conscience, et nous n’en attendons donc pas moins de l’opposition d’aujourd’hui.