Monsieur le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche, je voudrais revenir sur le rapport Duron. Il y a une semaine, les élus membres de l’association des villes de France et de l’association des régions de France faisaient part de leur vive inquiétude quant à l’avenir des trains Intercités. Ces élus, dont je suis, craignent le démembrement pur et simple d’un outil essentiel pour le développement de nos territoires. Les conclusions du rapport de notre collègue Philippe Duron confirment nos craintes, puisque c’est l’ensemble du réseau Intercités qui est mis à mal par des suppressions de lignes et la diminution ou la fermeture de nombreuses dessertes. Ce projet est dangereux. Il pèse, par exemple, sur la ligne Paris-Cosne-Nevers, classée grande ligne SNCF et porterait un coup fatal à de nombreux bassins de vie. À Montargis et à Gien, par exemple, ce sont des milliers de personnes qui empruntent le train, matin et soir. Renoncer à ce type de transport signifiera, pour la majorité d’entre eux, la perte sèche de leur emploi. Cela n’est pas envisageable.
Vous trouvez là un moyen pour récupérer une partie des pertes financières de 500 millions d’euros environ qui sont surtout liées aux fraudes, comme l’a rappelé Mme Pécresse. Je reste persuadé qu’une ligne ferroviaire rend d’immenses services et que c’est un élément pilier dans l’équilibre social et économique de nos territoires. Monsieur le secrétaire d’État, le réseau Intercités s’appelle désormais réseau des trains d’équilibre du territoire. Cela ne veut pas dire fermeture des territoires. Les Intercités rendent service à des millions de Français, ne les fermez pas, mais ouvrez-les éventuellement à la concurrence, comme l’évoque la directive européenne pour l’horizon 2019.